Guest Post: Une Armée de la Région des Grands Lacs?

ALTERNATIVES POUR LA STABILITE ET LA SECURISATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Par Josaphat MUSAMBA, Université Simon Kimbangu, Bukavu/RDC (rédaction par http://www.christophvogel.net)

La dynamique de la région des Grands Lacs actuellement pose de nombreuses interrogations et ramène des chercheurs as réfléchir davantage pour aider les Etats de la région a se stabiliser et a booster leurs développements respectifs.

En effet depuis plus de deux décennies la région des Grands Lacs est proie d’une déstabilisation rendant ainsi son développement incertain. Les facteurs qui dénotent de cette instabilité sont entre autres les crises de sociétés pour reprendre les termes du professeur Philippe Biyoya, les guerres tribalo-ethniques des années 1994 entrainant ainsi des mouvements migratoires du Burundi ensuite du Rwanda vers la République Démocratique du Congo (RDC). Dans le box des facteurs de l’instabilité de la région il y a aussi les récentes rebellions organisées en RDC dont certaine étaient soutenues dans une certaine mesure par certaines Etats de la région. Le phénomène a pris une autre tournure avec la montée en puissance des groupes armés ; ce phénomène doit être bien décrypter et compris étant donné la presence, la persistance et l’interconnexion des groupes armes locaux comme ceux étrangers sur le territoire de la RDC.

Il faut souligner a ce sujet que la présence des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) sur le sol congolais et leur lien supposé avec la RDC à l’époque inquiétait le Rwanda d’autant plus que ceux-ci ont été as la fois une menace pour la RDC et pour le Rwanda. Cette situation avait débouché sur la conclusion du pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs. Ce pacte avait été signé as Nairobi en date du 15 décembre 2006 par plusieurs états de la Région. Ce pacte faute de son application n’avait pas produit assez d’effets en termes des attentes. Le Rwanda dans la mesure du possible aurait apporté soutient au groupe armé du General déchu Laurent Nkunda, le CNDP, jusqu’à ce que la RDC et le Rwanda aient pris l’initiative d’unir leurs forces afin de traquer les FDLR en 2009. Malgré cela, la situation sécuritaire s’était empirée. Ainsi pour gérer la question des groupes armés les autorités de Kinshasa dans le cadre des initiatives nationales ont convoqués une conférence sur la paix, la stabilité et le développement a Goma dans la province du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Cette conférence avait chuté sur la signature d’un acte d’engagement lequel avait aussi échoué parce que certains groupes armés représentés n’avaient pas eu gains de cause. La situation humanitaire s’amplifiant davantage suite a l’insécurité généralisé et observée dans la partie Est de la RDC étant donné que des entités entières échappent au contrôle de l’Etat congolais et sont occupées par des Groupes armés, notamment les FDLR, le FNL, les Mai-Mai, et autres. Ces groupes armés sont impliqués dans la commercialisation et le trafic illicite des ressources naturelles: l’or, le coltan, le chanvre et l’huile de palme. Il faut ajouter aussi des taxes qu’il font payer sur la coupe de bois, sur l’exploitation de certains puits d’or la out ils règnent. Toutes ces pratiques constituent leurs modes de financement endogène mais procèdent aussi à des extorsions, des pillages et des razzias.

Des opérations ont été menées par des militaires congolais pour démanteler ces groupes armés hostile au brassage dans le cadre de celui qu’on appelait opération « Amani Leo » qui a été suspendu récemment par le président Joseph Kabila a la suite de la mutinerie des éléments fideles à Sultani Makenga et au General Bosco Ntaganda transféré à la CPI depuis fin mars 2013. Ces opérations auraient pour mérite d’avoir éloigné les FDLR loin de la frontière mais n’ont pas éloigné les menaces qu’elles présentent pour la population congolaise. Plusieurs autres groupes armés persistent et demeurent jusqu’aujourd’hui en conséquence. La crainte est que tous ces groupes sont interconnectés entre eux et cela créer une menace pour la stabilité d’abord de la RDC ensuite pour les Etats de la Région. Non seulement cette menace, ces groupes sont aussi impliqués dans le trafic illicite des minerais (le cas du général Yakotumba dans le territoire de FIZI est exemplatif).

Ainsi comment faire pour que l’Etat Congolais retrouve sa stabilité qui en plus est aussi celle des autres Etats? La RDC devrait-elle s’allier aux autres Etats dans le cadre d’une alliance militaire pour faire régner la paix et la stabilité dans l’Est du pays? La formation d’un modèle d’armée spéciale dont les objectifs seraient ceux de traquer tous les groupes armés que ce soit locaux ou étranger avec un changement stratégique et tactique cohérente serait une des alternatives pour la sécurisation et la stabilité de la RDC, notamment vis-à-vis à la brigade d’intervention bientôt déploie par les Nations Unies dans le cadre de la MONUSCO. Pour essayer de diminuer la production de la cocaïne les Etats-Unis ont pu former un commando spécialisé en Colombie et l’on semble réaliser que il y aurait des progrès énormes dans la lutte contre ces groupes de trafiquant de cocaïne. Mais aussi comment faire pour lutter contre le trafic illicite de matières premières organisé par les groupes armés et d’autres trafiquants surtout que ces matières premiers financent les groupes armés?

Cette thèse nécessite une attention particulière d’autant plus qu’actuellement la prolifération des groupes armés en RDC est énorme, comme indiquent les exemples du M23, mais aussi des Raia Mutomboki et d’autres.

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